En occident, il faut remonter aux Romains pour observer les premiers développements de la crémation. Le Judaïsme, l'Islam et l'Orthodoxie réprouvaient cette pratique car elle porte atteinte à l'intégrité du corps, les hindous et les bouddhistes la pratiquent couramment.
Depuis l'origine, le Christianisme a aussi imposé l'inhumation en tant que pratique funéraire reconnue. L'église n'hésitait pas à priver de rite ecclésiastique les personnes qui avaient recours à la crémation. A la fin du XIXème siècle, la remise en cause du pouvoir religieux et l'action énergique des sociétés maçonniques relancent l'idée d'un autre mode de pratique funéraire en Europe. Depuis l'acceptation officielle de l'église en 1963, la crémation a pris son essor. Cela amènera la prolifération de crématoriums en Europe.
La première fonctionnalité d'un crématorium est d'être un lieu où l'on incinère les défunts. Cependant, il est proposé aux familles de rendre un dernier hommage au proche par le biais d'un moment de recueillement. La gestion d'un crématorium consiste donc à accueillir les familles, les accompagner dans cet instant difficile et mener à bien l'acte technique.
L'employé des pompes funèbres et deux proches du défunt peuvent assister à l'introduction du cercueil dans la chambre de crémation. La crémation se déroule dans le respect du défunt et de ses proches. Pendant la crémation, il ne peut y avoir qu'une seule dépouille mortelle dans chaque chambre de crémation. Toute forme de mélange des cendres est interdite.
Depuis la création du premier crématorium à Uccle, la crémation n'a cessé de se développer. Avec son acceptation par les différents cultes religieux, l'incinération a pris encore plus d'essor. D'ici peu, plus 50% des personnes choisiront la crémation.
La création de nouveaux crématoriums est d'ailleurs à l'étude et ils viendront renforcer les 10 actuellement présents en Belgique.
Il y a plusieurs destinations possibles pour les cendres du défunt.
Les cendres du défunt sont traitées avec respect et dignité et ne peuvent faire l'objet d'aucune activité commerciale, à l'exception des activités afférentes à la dispersion ou à l'inhumation des cendres, ou à leur translation à l'endroit où elles seront conservées. Il est donc exclu de vendre les cendres d'une personne célèbre par ex.
L'établissement crématoire fournit une urne cinéraire gratuite. Toutefois, à la demande des proches, les cendres peuvent être directement introduites dans une urne mise à disposition par l'entrepreneur de pompes funèbres.
Le recueil des cendres dans l'urne et leur remise à la personne qualifiée pour pourvoir aux funérailles ou au service de pompes funèbres se fait immédiatement après la crémation.
Pour rencontrer la détresse des familles qui ne peuvent donner aux cendres du défunt la destination souhaitée par lui, faute d'acte de dernières volontés et éviter tout conflit d'interprétation quant au souhait réel du défunt, le choix de la destination des cendres revient à la personne qualifiée pour pourvoir aux funérailles.
L'inhumation des cendres peut se faire dans l'enceinte du cimetière, en terrain non concédé (terre commune) , en terrain concédé ou dans une sépulture existante dont la concession a expiré ou dont l'état d'abandon a été constaté (en concession ou cavurne) . Toute urne inhumée en pleine terre l'est dans une fosse séparée à huit décimètres au moins de profondeur. Chaque commune définit les dimensions de la parcelle et le prix et la durée de la concession. (minimum 10 ans)
Sur la parcelle du cimetière réservée à cet effet; appelée pelouse de dispersion.
Une taxe peut être demandée lorsque le défunt ne résidait pas ou n'est pas décédé dans la commune où les cendres seront dispersées.
Il s'agit d'une loge concédée et dont le coût et la durée est différente pour chaque commune. (min. 10 ans)
Le type de columbarium et la possibilité ou non de personnaliser la plaque recouvrant la loge dépendent aussi du règlement communal.
Le navire largue ses amarres pour se rendre en haute mer sur le lieu de la dispersion. Il ralentit alors sa course et se place dans une position favorable.
Un discours est possible pour donner un dernier adieu. La dispersion est exclusivement effectuée par le préposé de la commune. Celui-ci reçoit l'urne (soluble dans l'eau) et la dispersion des cendres résulte de l'immersion de l'urne dans la mer.
Des fleurs naturelles peuvent être jetées par-dessus bord. Cette cérémonie se déroule dans le respect de la dignité due au défunt et à ses proches.
Au retour, le navire repasse sur la position de l'immersion et fait entendre sa sirène. Un certificat mentionnant le nom du défunt, la date, l'heure et la position de l'immersion peut être rédigé sur demande.
Cette dispersion ou inhumation ne peut toutefois pas se faire sur le domaine public, à l'exception du cimetière. La dispersion ou l'inhumation des cendres se fait consécutivement à la crémation.
Lorsque le terrain, sur lequel les cendres du défunt seront dispersées ou inhumées, n'est pas sa propriété, une autorisation écrite du propriétaire du terrain préalable à la dispersion ou l'inhumation des cendres est requise.
En l'absence d'autorisation écrite préalable du propriétaire du terrain, les cendres sont transférées dans un cimetière pour y être inhumées, placées dans un columbarium ou dispersées.
La personne qui prend réception des cendres est responsable du respect de ces dispositions.
Lorsqu'il est mis fin à la conservation des cendres, la personne qui conservait l'urne (le dépositaire) en fait la déclaration à l'officier de l'État civil de la commune où l'urne était conservée. L'officier de l'Etat civil acte cette déclaration dans un registre prévu à cet effet.
Le dépositaire qui désire se défaire de l'urne, transfère alors celle-ci dans un cimetière pour que les cendres du défunt y soient dispersées, inhumées ou placées dans un columbarium.
En Région Wallonne et en Flandre, une partie symbolique des cendres du défunt peut être confiée, à leur demande, au conjoint, au cohabitant légal et aux parents ou alliés au premier degré. Ces cendres sont déposées dans un récipient fermé et transporté de manière digne et décente. Les cendres sont en général mises dans une petite urne ou dans un bijou prévu à cet effet. Dans la région Bruxelles-Capitale, il faut remplir un formulaire pour recevoir cette partie symbolique des cendres.