En plus de donner vos organes, vous pouvez aussi donner votre corps à la science après votre décès. Les corps sont indispensables pour l’évolution de la médecine et de la recherche scientifique. « Les étudiants sont de plus en plus nombreux. Par conséquent, le besoin de corps à des fins de recherche augmente aussi », déclare le docteur Aron De Smet du laboratoire d’anatomie et embryologie humaines de l’hôpital universitaire de Gand.
Bien que le don de corps à la médecine et à la science soit d’une aide inestimable, peu de gens y consentent. « La demande est importante, mais un certain tabou plane encore sur le don du corps. Cependant, la science ne s’arrête pas. Il est donc important que nous disposions de suffisamment de corps. Actuellement, le chiffre est de 50 par an. En principe, c’est trop peu », précise le docteur De Smet.
Toute personne âgée de plus de 18 ans peut décider de donner son corps à la recherche après sa mort. Pour ce faire, il suffit de rédiger un testament olographe et daté, de le signer et de l’envoyer au laboratoire d’anatomie et embryologie humaines. Lors du décès, la famille avertit le laboratoire. Le corps doit être transféré dans un délai de 48 heures. L’enseignement médical et les études anatomiques peuvent durer environ 2 ans. Ensuite, le corps est rendu et peut être inhumé.
Après le décès, le Laboratoire de médecine et embryologie humaines est donc dépendant de la famille du défunt. « Ce n’est pas parce que le défunt fait don de son corps à la science que le corps nous est amené immédiatement après le décès. C’est à la famille de respecter ou pas le souhait du défunt. Si elle nous informe qu’elle ne désire pas faire don du corps, nous ne pouvons rien faire. D’autre part, nous pouvons aussi refuser le corps, par exemple si le défunt a été victime d’un grave accident de la route », conclut le docteur De Smet.