Les livres sont un bon moyen d’aborder le sujet de la mort avec les enfants, en particulier lorsque les mots manquent. Mais attention à bien sélectionner l’ouvrage, puisque chaque livre peut aborder des aspects différents du deuil, insiste Amélie Javaux. « Il existe une grande variété de livres sur le sujet, certains abordent la mort d’un parent, d’autres celle d’un grand-parent ou d’un animal.
Il est crucial de partir des questions que se pose l’enfant pour choisir le livre le plus adapté. » Inutile de précipiter l’enfant dans des réflexions trop complexes si ce n’est pas nécessaire. « Un enfant qui vit la mort d’un grand-parent, à l’âge où il associe encore la mort à la vieillesse (jusqu’à 6-7ans selon l’histoire personnelle et le développement psycho-affectif de l’enfant) n’a pas besoin de livre qui aborde le décès d’un parent. Cela risque d’ajouter des questions et des angoisses là où il est déjà occupé à vivre et intégrer le décès de son grand-parent. Je conseille aux parents de découvrir le livre une première fois sans l’enfant pour apprivoiser les mots utilisés, les émotions suscitées et se préparer aux questions qui pourraient en découler. Le parent pourra alors mieux accompagner son enfant dans sa compréhension, mais surtout dans ses émotions. »
Mais lequel choisir ? Amélie Javaux recommande plusieurs ouvrages comme Nos petits enterrements, qui aborde de façon plus légère la question des rituels funéraires, et le livre La Croûte qui évoque le processus de guérison après une blessure, à la fois physique et émotionnelle. « C’est une belle métaphore pour expliquer aux enfants que le temps guérit les blessures, même si cela peut prendre du temps. » Lisette, la fin de vie racontée aux petits et aux grands, qu’elle a co-écrit, « parle de la fin de vie à travers l’histoire d’une poule adorée par un petit oiseau. Il permet de mettre des mots sur cette étape de vie tout en douceur. »