La gestion des cendres funéraires suscite souvent des interrogations et des décisions importantes pour les familles. Enterrer l’urne ou la garder à la maison ? Disperser les cendres, oui mais où ? Voici six points essentiels à connaître sur le sujet, pour vous guider dans ce processus délicat.
1. QUE FAIRE DES CENDRES ?
Une fois l’incinération effectuée, les cendres du défunt peuvent être notamment déposées dans une urne puis enterrées au cimetière ou placées dans un columbarium, sous un arbre ou une fleur d’un parc funéraire ou même dispersées sur une pelouse funéraire. Mais ce n’est pas tout : vous pouvez aussi disperser les cendres en mer, dans un cadre bien défini, les reprendre chez vous ou même les amener à l’étranger. Cependant, certaines règles strictes s’appliquent (voir plus loin).
2. REPRENDRE LES CENDRES À DOMICILE
Il est tout à fait légal de garder les cendres d’un proche chez soi. Que ce soit pour lui rendre hommage ou simplement parce que vous préférez une approche plus intime, les cendres peuvent trouver leur place dans une urne à domicile. Cependant, tout déplacement de l’urne doit être signalé à la commune de résidence afin d’assurer sa traçabilité, précise Jean Geeurickx, président de la Fédération wallonne du funéraire.
3. DISPERSER LES CENDRES DANS LE JARDIN
Si le défunt désirait être dispersé dans son jardin ou au pied de son cerisier préféré, c’est possible tant que ce dernier ou la famille est propriétaire du terrain. Dans le cas d’une location, une autorisation doit être demandée au propriétaire de la parcelle, rappelle Jean Geeurickx.
4. VOYAGER AVEC DES CENDRES : PRÉPAREZ LES PAPIERS
Envie d’emmener les cendres d’un proche à l’étranger pour rejoindre le reste de la famille ? C’est aussi autorisé, mais attention, avant de passer les contrôles de l’aéroport, il faut s’assurer d’avoir les bons documents, rappelle Jean Geeurickx. Une urne en métal peut sonner au détecteur, et sans justificatif, cela peut vite se compliquer. Veillez donc à déclarer vos intentions et à obtenir les autorisations nécessaires pour éviter tout tracas.
5. LA MER : UN DERNIER VOYAGE
Pour ceux qui ont une connexion particulière avec la mer, il est possible de disperser les cendres dans les eaux territoriales belges. Mais là encore, la spontanéité n’est pas permise. La dispersion des cendres dans un lieu public nécessite une autorisation. La dispersion ne peut se faire que dans des zones désignées à Ostende, sous la supervision d’un employé communal, ou dans l’Escaut au sud d’Anvers. Oubliez donc l’idée de le faire vous-même lors d’une virée en bateau, c’est interdit.
6. TOUT PRÉVOIR OU PAS ?
Certaines personnes préfèrent prendre les devants et organiser elles-mêmes la gestion de leurs cendres avant leur décès. Que ce soit par testament ou en déposant une demande à la commune, tout peut être planifié. Si rien n’a été décidé à l’avance, ce sont alors les proches – conjoint, parents, ou enfants – qui auront le dernier mot, mais seulement après avoir soumis une demande écrite à la commune avant l’incinération. Ces règles, bien que strictes, offrent de la souplesse aux familles dans le choix de ce qu’il advient des cendres. Qu’elles soient gardées, dispersées, ou transportées, les cendres funéraires permettent de rendre un dernier hommage à l’image de chacun.