Frère André VANDENBYVANG

Frère André, St Luc, l'internat une époque un homme une éducation, son éducation, patience douceur... Jamais personne ne lira ce petit mot mais moi je sais que je pense encore à lui... Au revoir frère André...

C'est avec tristesse que je viens dapprendre le décès du frère André. Je présente à sa famille et à ses proches mes sincères condoléances, d'autant plus émouvantes qu'on venait de fêter il y a peu son anniversaire à l'occasion duquel je lui avais transmis le témoignage de toute ma reconnaissance pour les riches années de complicité pédagogique et de convivialité passées à ses côtés. Ci-dessous un extrait de ce message comme ultime hommage.

...Cette période faste où je vous ai côtoyé comme responsable de la section, incarnation parfaite de "l'esprit Saint Luc"(une de vos expressions favorites), fait de toute évidence partie de la gravure marmoréenne de mon cerveau. Il me serait aisé de reproduire à l'identique, tant il imprègne encore ma mémoire, l'hommage public qui vous a été rendu lors de votre départ à la retraite sous la forme d'une vidéo coréalisée avec un collègue. Je vous y renvoie, si vous en avez encore la possibilité, non pour macérer une nostalgie frustrante, mais pour au contraire vous y ressourcer et adouber la fierté légitime afférente au sentiment du devoir accompli. Je me contenterai de mettre en exergue la séquence où un prof d'ébénisterie sur un bruit de fond d'une machine qui rend expressément inaudibles ses paroles lève le pouce en conclusion de son intervention, séquence qui résume à merveille ma pensée :" vous êtes un type bien"(excusez l'expression populaire) et ce petit mail de félicitations sans prétention s'emploie à la traduire à sa manière avec la même sincérité chaleureuse.
Si vous affichez cet âge canonique (cela dit sans connotation péjorative ),c'est peut-être grâce à votre robuste constitution , à votre âme forte d'une croyance positive indéfectible, à votre dynamisme éclatant de vigueur contagieuse, à votre côté bon vivant d hédoniste modéré, mais avant tout, je pense, à votre esprit de dévouement et de solidarité jamais pris en défaut, concrétisé par un infatigable abattage au service des autres .Votre longévité conforte l'idée que s'occuper des faibles, des démunis, des vulnérables dans le respect de leur dignité et de leur personnalité, sans pour autant nier ses propres aspirations, ne peut que déboucher sur l'épanouissement physique et moral de chacun. A ce titre, votre parcours est exemplaire, puisque après avoir consacré l'essentiel de votre temps "professionnel " à éduquer des jeunes, loin de profiter pépèrement de votre retraite comme on dit "bien méritée ", vous vous êtes occupé des laissés-pour-compte de la société : handicapés, délinquants qui d'après vos dires ont comblé vos attentes au point de qualifier cette période la plus heureuse de votre vie (voir interview parue dans Contact n 108)...