Huguette "Juliette" DARDENNE

A Camille.
Extrait de ma dernière lettre à Huguette.
(..)En ce triste jour, tu emportes dans la tombe une partie de moi-même. Tu n’étais pas que jolie, tu étais aussi très belle. C’est l’image que je garderai à jamais de toi, celle de tes vingt ans et de notre passion. En relisant cette lettre, je regrette amèrement de ne pas l’avoir écrite alors que tu vivais encore. Je voulais que tu saches. Je me disais que le temps qui nous restait me permettrait un jour de te le dire de vive voix. Mais tu es partie sans savoir et cette ignorance ne fait que renforcer mes affres. Pourquoi attend-t-on stupidement que celles et ceux qu’on aime ne soient plus là pour leur crier ?
Et maintenant, que vais-je faire ? hurlait Bécaud… Je vais me tourner vers le tout dernier recours qu’il me reste : l’Espérance. Celle de te revoir un jour dans ce monde que l’on dit baigné de lumière et d’amour infini. C’est tout ce qu’il me reste de toi. Mais je sais aussi qu’il va désormais me falloir survivre avec ton souvenir et mes regrets...