Marie-Louise FERAILLE

Je ne puis terminer cet hommage à ma cousine sans me poser, sans nous poser une question. Au moment où, partout dans le monde, loin de chez nous et près de chez nous, dans le Sud et dans le Nord, la misère et l’injustice ne cessent de se développer. Et Dieu dans tout cela ? Que fait-il ? Permettez-moi d’avancer une réponse. La seule chose que Dieu est vraiment à même de faire, c’est de nous interpeller sans relâche. Laissons-nous guider par l’exemple, simple, discret, rempli de douceur et dans la sérénité qui jusqu’au bout a poussé Marie-Louise à garder bien présent dans son cœur, l’habit de religieuse qu’elle avait revêtu alors qu’elle n’était encore qu’une adolescente.
Je vous remercie de votre attention, convaincu que là où elle est, en cette veille de la fête de tous les Saints, elle nous regarde avec bienveillance entourée de Mariette, sa petite maman, li grand Fred, son papa qui autrefois la prenait sur ses genoux, sa petite sœur Berthe et la Marraine de celle-ci, prénommée Berthe également.

Je pense que toute sa vie, Sœur Marie-Louise a aussi été « habillée de Dieu » car elle s’est fait proche des plus petits et spécialement des plus démunis.
Et moi qui ai eu la chance, dans ma jeunesse, de travailler avec l’abbé Pierre, dans les camps de jeunes Emmaüs au Danemark et en France, je suis fier et nous ici présents, nous pouvons être fiers de compter dans notre famille, dans notre entourage, une grande dame, même s’il est petite de taille, qui a mis, au jour le jour en application les règles d’or de l’action de l’abbé Pierre, qui sont tout simplement celles du Christ.
Ces derniers jours, nous avons eu la chance – et ce fut un cadeau pour nous – d’être proche d’elle, entre autre la nuit pour Danielle. Ce fut un cadeau qu’elle nous a donné : elle s’est endormie paisiblement comme elle le fut chaque heure de sa vie qu’elle consacrait, - même au moment du repas -, à ceux qui en ont le plus besoin.

Wasmes, jeudi 31 octobre 2013,

Hommage à Sœur Marie-Louise
Lorsque j’étais enfant, au début des années 1950, je n’avais pas beaucoup l’occasion de rencontrer ma cousine Marie-Louise, entrée très jeune au couvent ici à Wasmes si je ne me trompe. Néanmoins je la connaissais un peu grâce à une photo d’elle; mais comme elle disparaissait sous un habit qui la recouvrait amplement, je ne puis pas dire que je me souviens comment elle était si ce n’est que déjà ce que nous pouvions entrevoir de son visage nous la révélait douce et paisible.
Heureusement les années ont passé et avec Vatican II, les fenêtres s’ouvrant sur les réalités du monde, l’Eglise a fait un fameux pas en avant. Mais Marie-Louise n’a pas quitté son habit de religieuse pour le mettre n’importe où. Et je ferais ici le rapprochement avec une phrase de Dom Helder Camara, à Louvain-la-Neuve en 1978, lorsqu’il parlait de ses prêtres, travaillant avec lui dans les favellas, les bidonvilles de Recife au Brésil … « Ils étaient habillés de Dieu ». Je

Nous présentons nos plus sincéres condoléances à Héléne et Marcel Feraille

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