Gaston GRETZ à Fays-Les-Veneurs: avis de décès

Gaston GRETZ

80 ans

18/11/1930
Bouillon
17/08/2011
Fays-Les-Veneurs
Fays-Les-Veneurs

Avis de décès

(2)
  • Parrain,

    Aujourd'hui j'ai besoin de remonter à la genèse de notre histoire...

    Je suis arrivée dans ta vie, au moment ou tu t'y attendais le moins... Ce ne fût pas la meilleure nouvelle que l'on t'annonça... mais ce fût vite oublié quand tu m'as prises pour la première fois dans tes bras.

    D'ailleurs, si aujourd'hui je m'appelle « Sabrina » tu y es pour beaucoup...

    Fan d'Eddy Merckx qui à l'époque venait d'avoir une fille qu'il prénomma ainsi, tu ne laissas pas fort le choix à papa et maman. Ce sera Sabrina as-tu dit... en fait tu as bien choisi.

     

    Tu te rappel j'étais celle qui te faisait céder... souvient toi de Hercule, cette peluche hors de prix qui représentait un chien, on était allé au magasin à Bertrix et là tu as cédé devant mon envie irrésistible d'avoir ce chien, tu me l'a offerte.

     

    Et te souviens-tu aussi que lorsque tu rentrais du travail, avec ton béret noir rempli de plâtre, dés que tu avais le dos tourné je te le chipais et allais me cacher pour manger le plâtre qui était dessus?

     

    Tu m'appelais « Nana », et même si tu n'as pas toujours su ouvrir ton coeur, je sais que lorsque ton regard se posait sur moi, tu étais fière de moi.

     

    Quand ma fille est née, j'ai été touchée de chaque attention que tu nous a portés, à chaque fois que tu allais au magasin, tu lui rapportais une robe, un présent...

     

    Et souvient toi de cette fois ou tu lui a offert un Père Noël, qui chantais et dansait, elle s'est mise à genoux et à danser et s'est bercée avec lui, nous étions si ému, toujours sans rien nous dire...

     

    Et à chaque nouvel an, ou tu nous invitais à venir boire un verre, et là ton plaisir était de souler les gens présent et tu t'en amusait, avec les verres en forme de bottes de Père Noël... Dit tu te rappels?

     

    Et tes petits plats dont toi seul avait le secret... Quand tu faisais des gaufres et m'appelais pour que je vienne manger la pâte...

     

    Il y avait aussi les fois ou je me moquais gentiment de toi avec ton bonnet de laine ... en te disant que tu ressemblais à un Russe Dictateur... tu essayais de garder ton sérieux, de faire celui qui se fâchait mais je voyais ta moustache se soulever et je savait que tu t'en amusait

     

    Je me souviendrais toujours de ce grand Mr qui le dimanche partais danser, tout pinpant sur son 31, parfumé et souriant... et tu n'oubliait pas de faire ton cran dans tes cheveux... quelques fois je te le faisais remarquer en souriant et tu te retournais et me faisait tout en partant un petit clin d'oeil...

     

    Il y a tant d'autres souvenirs qui resterons gravés dans ma mémoires....

     

    A présent, tu es parti rejoindre mamie, jeanine, tes frères, fabrice, je sais que tu es beaucoup mieux que tu as enfin trouvé le repos de l'être mais aussi celui de l'âme, car tu as souffert sur cette terre...

    Tu as cru ne pas avoir été compris, tu as cru être seul, et souvent trahi...

    • On ne t'a pas appris à aimer

    • On ne t'a appris à l'exprimer

    • Au contraire, je dirais que tu le réprimais

    • Mais quelques fois pourtant j'entrevoyais en toi

    • Ce besoin d'affection et d'amour bien dissimulé

    Très souvent tu m'as confié tes meurtrissures, tes blessures, ces souvenirs de guerres qui t'on poursuivit ta vie entière... tes manques, tu aurait voulu être autrement, différent, très souvent j'entendais parler de tes frères et soeurs... de tes regrets et tes rancoeurs, sois rassuré, car j'ai entendu tes douleurs et essayés de les soulager, juste avec mon coeur....

    Le seul et unique but de chaque être humain sur cette terre est de trouver le bonheur, et d'éviter la souffrance... Pour ce faire nous posons des actes et faisons des choix qui conduisent à résumer la vie que l'on vécu... alors personne ne peux juger cette vie et tes choix, ni l'être que tu as été, car le but au départ et à l'arrivée est la même pour chacun...

     

    Tu avais peur de partir seul et l'on oublie jusqu'à ton passage sur cette terre...

    Mais sache que par tes mains et ton coeur, sont né et on été érigés bien des murs qui persisterons encore longtemps....

     

    Tu étais un artisan, un maçon, un plafonneur, un papa, un grand-père, un arrière grand-père, un frère....

    je veux que tu saches que pour moi tu auras toujours une place spéciale dans mon coeur.

    Et même si depuis quelques temps la vie nous avait séparée, je veux te dire que j'ai toujours pensé à toi, et que ça on ne pourra pas me l'enlever...

     

    Tu sais ce qu'il me restera de toi? Souvient-toi, voilà +/- un ans quand tu étais mal et que j'étais auprès de toi... je t'écoutais et m'occupais de toi, et à un moment ou je voulais m'éloigner, tu m'as attrapé la main et m'a ramené à toi... et comme jamais tu m'as regardé dans les yeux et tu m'a dit « t'es gentille ma fille » voilà des mot que je n'oublierais pas et c'est ce qu'il me restera de toi...

     

    A présent et pour la dernière fois, je vais dire ce mot si souvent prononcé, Parrain, je veux que tu n'oublie pas que je t'aime... et de là haut tout près de mamie pose toujours sur moi ce regard bienveillant, car moi je ne t'oublierai pas....

     

    Je terminerais en m'exprimant de la manière que je connais le mieux... en chantant, cette chanson qui te correspond et qui résume ton histoire et ton passage sur cette terre...

     

    • Rêver, un impossible rêve

    Porter le chagrin des départs

    Brûler d'une possible fièvre

    Partir ou personne ne part

    • Aimer, jusqu'à la déchirure

    Aimer, même trop, même mal

    Tenter, sans force et sans armure

    D'atteindre, inaccessible étoile

    • Telle est ta quête, suivre l'étoile,

    peu importe tes chances, peu importe le temps

    ou ta désespérance, et puis lutter toujours

    sans question, ni repos, se damner pour l'or d'un mot d'amour

    Je ne sais, si tu s'ras ce héros, mon ton coeur s'rais tranquille

    et les villes s'éclabousseraient de bleu, parce qu'un malheureux...

    • Brûle encore bien qu'ayant tout brûler,

    brûle encore, même trop, même mal

    pour atteindre à s'en écarteler

    pour atteindre, l'inaccessible étoile

     

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Condoléances

  1. pamela francois a placé une fleur