Noël RAEPSAET

Le Feuilleton d’une vie.

Enfance.

Ses parents forts peu aisés, lors de sa naissance, travaillent beaucoup.  Le père est tisserand, frontalier, la mère tient un estaminet.  Il grandit dans la cacophonie du quartier de Monte-à-leu à Mouscron

Il vit, il s’élève, il grandit, pratiquement séparé, à côté de ses parents.  Isolé dans sa mansarde.  Petit bonhomme tout seul qui se fristouille déjà sa bouffe, dès qu’il sait marcher.  Il se prend en charge, va bravement à l’école, étudie.

 La situation financière de ses parents s’améliore.  Il trouve de la tendresse auprès de son parrain « Cartouche » et de sa femme (elle joue le rôle de mère de substitution)

 

Adolescence. 

 Ecole, sport (judo de compétition).  Il se fait son argent de poche en ouvrant le café, chaque samedi et dimanche matin.  A lui seul, il fait des croque-monsieur qu’il vend à la clientèle.

 Au fur et à mesure de ses études, le fossé entre lui et ses parents se creuse.  Ses professeurs tentent de persuader sa famille de lui permettre de hautes études.  Refus catégorique, malgré que l’aisance se soit installée dans le foyer familial.

 

Vie professionnelle. 

Il est engagé aux Douanes et Accises en 1977.  Il y étudie énormément et passe, avec succès des examens.  Il portera le titre d’expert comptable. 

Il y est estimé de tous.  Soucieux d’aider ses collègues : il crée une organisation de fonctionnaires.  Ce syndicat est destiné à venir en aide aux agents de tous niveaux, dans leurs difficultés avec les hiérarchies administratives.

 

Vie privée.

Il rencontre, dans son milieu professionnel, une jeune divorcée.  Il l’épouse et adopte son enfant.  Ils seront mariés pendant 30 ans.

Le premier enfant venant à décéder, le couple en adoptera encore 6 en quinze ans.

 

Intérêts.

D’une curiosité intellectuelle insatiable et incandescente, philanthrope, il aime les voyages, la découverte, les sports.  Il deviendra professeur de danses sportives et possèdera sa propre école ainsi que son centre de fitness.

 

La voie est close.

En juillet 2010, la maladie le frappe de plein fouet.  En octobre, la lutte devient inégale et Noël après avoir fait ses adieux à son épouse, ses enfants, ses amis, s’embarque pour son plus long voyage.

 

Sa principale qualité.

Il n’a jamais du apprendre à aimer.  Il « savait » aimer.

 

Distinctions honorifiques :

 

Médaille Civique.

Chevalier de l'Ordre de la Couronne.