Robert GESLIN

Bobby,

J’avais 15 ans lorsque je t’ai rencontré pour la première fois et nous sommes rapidement devenus amis.

Tout aussi rapidement, tu t’es fait des amis aux quatre coins de Flobecq et environs.  Flobecq a été ta commune d’adoption et tu l’as choisie pour toujours.  C’est ici que tu as trouvé tes « frères » des Cosennes, tes « sœurs », ton « Papa », ta « Mamy »….  Tu aimais les gens de ton village et nombreux sont les récits qui me sont parvenus ces derniers jours qui me le confirment.

Tu avais des talents cachés, tu aimais le dessin qui t’avait permis de fouler le sol d’Israël ; tu savais exprimer, à ta façon, des sentiments forts que tu partageais avec tous ceux que tu aimais car tu avais un cœur tendre, bon et généreux, parfois trop généreux car à tes dépens.

Si la vie ne t’a pas particulièrement choyé, elle t’a fait rencontrer de très nombreuses personnes qui, avec toi, ont partagé un moment de vie, un bout de chemin, plus ou moins long.

Tu aimais la liberté plus que tout… tu allais, venais, partais, revenais, toujours fidèle.  Et parfois, déposant ton maigre paquetage, tu restais une nuit, une semaine, un mois… voire un an et plus.

Toutes les personnes ici présentes, ont partagé avec toi un instant particulier, leurs joies et leurs peines,  des temps forts et inoubliables. Tu aimais tous les enfants et gâtais ceux de tes amis, leur offrant des cadeaux tellement inattendus et drôles parfois.

Tu as souffert aussi, connu des moments de grande solitude, tu te révoltais et te mettais en colère pour, l’instant d’après, te réconcilier et refaire le monde.  Mais tu as aussi  connu  des moments de franche camaraderie et du bon temps que tu prenais à ta guise auprès de tous ceux qui furent ta seconde famille.

 A l’heure de la séparation, il se creuse dans mon cœur… dans notre cœur à tous, un sillon si profond qu’on pourrait croire qu’il en jaillira de la rancœur et de l’amertume.  Mais on se surprend à y puiser une immense tendresse, la force et le courage d’aimer plus, d’aimer mieux et de parcourir avec toi, le dernier voyage.

 

Aujourd’hui, tu rejoins d’autres amis qui, trop tôt, t’ont quitté ;  je pense entre-autres à cette amie, cette dame au grand cœur, au sourire, au hochement de tête  particulier, qui te fait toujours le même clin d’œil et qui t’attend, là-bas, les bras ouverts.

Au nom de ta sœur Mauricette et de ta famille,

Au nom de tes camarades, copains et amis fidèles,

Au nom de tous ceux aussi qui, malheureusement ne peuvent être présents aujourd’hui, pour des raisons de santé ou parce que le chagrin est trop lourd à porter mais qui sont de tout cœur avec nous parce qu’ils t’ont aimé,

Enfin, au nom de tous les miens, Bobby, je te redis toute la sympathie, l’amitié, la tendresse, l’affection et l’amour que nous avions et garderons pour toi.

 

Merci à tous ceux, ils sont nombreux et se reconnaîtront,  qui à un moment ou un autre ont partagé leurs repas avec toi,  t’ont aidé, accueilli, égaillé tes jours,

Merci à tes amis fidèles qui t’ont réconforté et soutenu,

Merci à Mme Deroubaix et à Mme Reignier qui t’ont  guidé et épaulé dans les difficultés,

Merci à tous ceux et celles qui t’ont soigné et accompagné pour alléger tes souffrances…

 

Un jour, tu es entré dans notre cœur et tu y resteras. 

Chacun à notre tour, nous te ferons revivre dans nos pensées et souvenirs et …dans nos cœurs, toujours, tu vivras.

Ce n’est qu’un au-revoir, Bobby…

                                                                                              Le 17.08.2010