Amandine GENOT

Amandine et moi on se disait souvent qu’on était pareilles toutes les deux et que si on se comprenait si bien c’est qu’on avait plein de choses en commun. Nous avions seulement 4 jours de différence, mon anniversaire tombant le jour de la sainte Amandine. Nous avons été élevées à la campagne avec une mère flamande et un père wallon, et, dans une famille nombreuse. Même si la sienne l’est plus que la mienne !

La famille…

La famille c’était toujours notre premier sujet de conversation, elle me donnait les petites nouvelles à propos de chacun. La maladie de l’un, le bulletin de l’autre, Florent qui fera bientôt ses premiers pas, ou Théo qui a appris à rouler à vélo. Elle était tellement fière de chacun de ses neveux.

Sa famille a toujours été une priorité pour elle et à chaque coup dur elle savait qu’elle pouvait venir se réfugier chez l’une de vous, Corinne, Valérie, Julie. Elle savait qu’elle trouverait chez vous le réconfort et la chaleur d’un foyer.

Elle avait peur, peur d’avoir 26 ans, peur de devoir recommencer à zéro, un nouvel appartement, un nouveau job,… Pourtant, nous nous imaginions souvent toutes les deux, à un âge avancé, assises sur un banc, sirotant un martini en évoquant nos péripéties de jeunesse.

Dans mon cœur tu auras toujours 25 ans.

Et tu resteras pour chacun d’entre nous la jeune fille pétillante et toujours souriante qui nous apportait tant de bonheur. Je sais que dorénavant tu veilles sur nous de là-haut et que tu nous insuffles ce  courage d’avancer qui un instant t’as fait défaut.