René ANDRE

Cher René, Cher Papy,

Tu es et seras toujours notre Papy,

Avec un « I » ou un « Y » selon les générations, comme sur le dessin de Lou ??

Notre Papy de Wépion et bien au-delà des frontières

Et parfois Papy René lorsqu’il y a risque de confusion

Tu es bien entendu le Papy d’Alain, de Laurence, de François, de Lou, d’Eric, de Davy … le Papy de toute la famille mais c’est ainsi que te connaissent aussi nos amies et amis, celles et ceux de Laurence et de moi-même et aujourd’hui, les copines et copains de Lou ;

Bref, le Papy de plus de trois générations avec qui tu as été de toutes les fêtes et de tous les instants de partage.

Nous nous souviendrons tous de ces fins de soirées, anniversaires ou autres où, jusque tard dans la nuit tu évoquais parfois les souvenirs de ta vie mais où tu aimais avant tout être à l’écoute et partager des moments de bonheur avec tous ceux que tu aimais, bien au-delà du cercle familial.

Têtu, tu l’étais et l’as toujours été ou plutôt provocateur et contradicteur au grand cœur, qui finissait toujours par accepter la différence après d’interminables discussions.

Pour ma part, j’aimais ton humour et ton sourire d’une incroyable douceur.

Tu aimais tout le monde, qui te le rendait très bien.

Tu seras toujours des nôtres dans nos cœurs. Nous sommes tous là, ou presque tous, pour te dire à quel point tu nous manqueras.  

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  Poème de Péguy, d'après une prière de St Augustin

L'amour ne disparaît jamais, la mort n'est rien. 
Je suis seulement passé dans la pièce à côté. 
Je suis moi, tu es toi. 
Ce que nous étions l'un pour l'autre nous le sommes toujours. 

Donne-moi le nom que tu m'as toujours donné. 
Parle-moi comme tu l'as toujours fait. 
N'emploie pas un ton différent, ne prends pas un air solennel ou triste. 

Continue à rire de ce qui nous faisait rire ensemble. 
Prie, souris, pense à moi. 
Prie pour moi. 
Que mon nom soit prononcé à la maison comme il l'a toujours été, 
sans emphase d'aucune sorte, sans une trace d'ombre. 

La vie signifie tout ce qu'elle a toujours signifié. 
Elle est ce qu'elle a toujours été. 
Le fil n'est pas coupé. 
Pourquoi serais-je hors de ta pensée simplement parce que je suis hors de ta vie... 
Je t'attends, je ne suis pas loin, juste de l'autre côté du chemin. 
Tu vois, tout est bien. 



Charles Péguy  

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JE SUIS DEBOUT AU BORD DE LA PLAGE

 (William Blake - 1757, 1827)

Je suis debout au bord de la plage.

Un voilier passe dans la brise du matin et part vers l’océan.

Il est la beauté, il est la vie.

Je le regarde jusqu’à ce qu’il disparaisse à l’horizon.

Quelqu’un à côté de moi dit : «Il est parti».

Parti vers où, parti de mon regard, c’est tout.

Son mât est toujours aussi haut, sa coque a toujours la force de porter sa charge humaine.

Sa disparition totale de ma vue est en moi, pas en lui.

Et juste au moment où quelqu’un auprès de moi dit : « Il est parti »,

il y en a d’autres qui, le voyant pointer à l’horizon et venir vers eux,

s’exclament avec joie : « Le voilà ».

C’est ça la mort.

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