Francis COLLET

"Je crois que personne de mon entourage n’était plus attaché à la religion que mon grand-père. Il aurait été touché de savoir que chacun de vous est là, pour lui, aujourd’hui.

 

Plus j’entends parler de lui, plus je me dis que je suis arrivé tardivement sur son chemin. Je ne savais pas, comme je l’ai entendu hier, qu’il était, paraît-il, doué au yoga, par exemple.

 

Pourtant, du haut de chacun de nos âges, je sais que tous ceux qui ont bien connu Papie fourmillent de souvenirs à son sujet.

 

Celui qui m’est immédiatement revenu en tête, c’est cette promenade le long d’un sentier de Wellin. Je devais avoir quatre ans, peut-être cinq. Chaque fois, il pointait le doigt dans une direction. Je savais qu’il allait m’apprendre quelque chose, me raconter une histoire et qu’il le ferait, immanquablement, avec passion. Qu’il parle de sa famille, de sa Région, de son pays ou de Dieu, il y mettait son temps, ses connaissances et son cœur. Il n’aura manqué à personne que Francis Collet était un homme aussi entier qu’il était intègre.

 

Combien de fois l’ai-je entendu lire, dans cette église, l’Évangile, par exemple, avec cette envie de partage.

Alors qu’il a passé des mois à lire et à écrire les histoires des autres, la seule histoire, finalement, qu’il ne m’aura pas tant racontée, ce sera la sienne.

 

De notre Papie, je garde le souvenir d’un homme droit, d’un grand-père juste et généreux, d’un mari qui disait à longueur journée « Tu sais que je t’aime bien, petite femme », à celle qui a partagé sa vie pendant toutes ces années. Une petite phrase qui faisait vite oublier qu’il lui arrivait parfois de s’exprimer avec moultes décibels quand une brève colère passait par là.

 

Je retiens encore que je l’ai longtemps considéré un homme d’un savoir incommensurable, intarissable, et qui avait pourtant l’humilité de toujours chercher à apprendre.

 

Aujourd’hui, j’ai une pensée pour tous ceux qui ont été là, à ses côtés, dans les bons moments mais aussi dans les moments difficiles, pour notre famille et pour ses amis, pour ceux qui ont soutenu Francis Collet et ses proches jusqu’au bout du chemin. Papie était touché par chacune de ces intentions.

 

Hérédité oblige, je constate que je n’ai pas réussi à faire court pour parler de mon grand-père. Et pourtant, je pense que j’aurais pu continuer des heures durant lesquelles j’aurais prononcé les mots justice, fidélité, loyauté, gentillesse, générosité, efforts et gourmandise.

 

Mon Papie, je suis très heureux, aujourd’hui, d’avoir partagé ton chemin, dont je ne retiens QUE de bons moments, de belles images.

 

Je suis certain, en regardant cette assemblée, que je ne suis pas le seul."

 

De ton petit fils,
Église de Wellin